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Journée mondiale des enseignants 2017

À l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, l’UNESCO rappelle que  «les enseignants sont un fondement essentiel qui contribue à la force de toute société à long terme, car ils apportent aux enfants, aux jeunes et aux adultes les connaissances et les compétences qui leur sont nécessaires pour réaliser leur potentiel.»

Les membres du bureau syndical souhaitent souligner la Journée mondiale des enseignants en rappelant que nous pouvons être fiers de faire un des plus beaux métiers du monde. Sans l’apport dynamique des enseignants et des enseignantes, toute institution scolaire est dépourvue de sens.

C’est pourquoi, en plus de coordonner différentes activités inhérentes à la vie de la communauté enseignante et en mettant sur pieds différents projets, le SEECD veille activement à la soutenir en représentant ses membres et en défendant leur autonomie professionnelle et leurs conditions de travail.

Rien ne rend plus forte et dynamique une communauté que l’engagement de ses membres.

Bonne journée à toutes et à tous !

 

Encourager l’engagement étudiant au cégep

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC- CSQ) est fière d’annoncer, pour la onzième année, l’ouverture du concours pour le prix Nicole-Fortin. Ces bourses visent à reconnaître l’implication citoyenne des étudiantes et étudiants qui réalisent un projet d’équipe dans leur cégep. Cette année encore, trois bourses d’implication citoyenne de 1 500 dollars chacune seront offertes pour soutenir une activité visant à sensibiliser le milieu collégial sur des enjeux politiques, sociaux ou environnementaux.

«Depuis ses débuts, il y a 50 ans, le réseau des cégeps est un milieu qui favorise la réflexion critique et l’engagement citoyen, et c’est cela que nous voulons continuer d’entretenir grâce au prix Nicole-Fortin», de déclarer Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.
Rappelons que Nicole Fortin a été militante et conseillère à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) de 1971 à 2004. Pendant toutes ces années, elle a défendu avec vigueur la nécessité d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la gratuité de la formation collégiale. Elle est décédée en avril 2006.

Au Cégep de Sorel-Tracy, c’est le projet « Boîte de culture urbaine » qui avait remporté une des trois bourses de 1 500 dollars en 2016. Ce projet avait pour but d’encourager l’aménagement de boîtes en bois dans lesquelles ont été plantés des légumes, des plantes ou des fines herbes afin d’embellir la ville et valoriser cette forme de production alimentaire.

Au Cégep de Sainte-Foy, c’est un projet s’inscrivant dans les efforts du Comité pour l’eau publique visant à éliminer la vente d’eau embouteillée dans le cégep qui avait été récompensé.

La troisième bourse d’implication sociale de 2016 a été remise à l’équipe de Robotique du Cégep et de la Polyvalente de Matane. Les jeunes participants à la compétition FIRST (Favoriser l’Inspiration et la Reconnaissance des Sciences et de la Technologie) avaient en effet réussi à se qualifier pour la finale mondiale de robotique se déroulant à Saint-Louis au Missouri : une belle manière de valoriser les programmes techniques en région !

Pour postuler au prix Nicole-Fortin 2017, les étudiantes et étudiants ont jusqu’au 20 octobre prochain pour remplir le formulaire de participation.

Quelque chose comme un début

Répondant à l’invitation du bureau syndical, plusieurs membres du SEECD se sont rencontrés dans la matinée du 7 juin pour échanger sur leur vision du cégep et de la communauté enseignante en abordant la question d’un plan d’action commun. La rencontre, décontractée et cordiale, a permis de faire des observations intéressantes quant aux préoccupations des enseignants et enseignantes.

La coopération avec les différents intervenants au sein de l’organisation apparait être importante pour développer des liens et des projets. La nécessité de développer des espaces de discussion entre pairs et entre collègues des différents secteurs a été exprimée par plusieurs participants. Il leur apparaît important de développer des lieux d’échange et des moments de rencontre pour briser l’isolement et le travail en «silos». Si l’information doit être mise en commun dans des moments de rassemblement, le partage et l’échange, eux, participent à un équilibre entre action et réflexion.

La question de la collégialité des relations a occupé beaucoup de place. La reconnaissance du travail enseignant passe par la valorisation, la légitimation et le respect à l’égard de soi et des autres. Un enseignant a remarqué comment les notes internes diffusées par certains gestionnaires révélaient la hiérarchie en place.  Or, cette dernière est vue comme un obstacle majeur à la réciprocité, à la confiance et à l’implication. D’autres enseignants ont relevé le décalage de valeurs et de préoccupations qui existe entre le corps enseignant et certains gestionnaires. La pensée managériale affecte tout le monde dans l’organisation. Alors que certains ont insisté sur le besoin d’une d’écoute réelle de la part des gestionnaires, afin d’établir une communication et une coopération qui soient authentiques, d’autres ont manifesté le désir de créer un nouveau type de rapport situé en dehors de la confrontation. Il faut faciliter la collaboration en prenant les devants plutôt qu’en étant défensifs, en proposant des solutions plutôt qu’en créant des conflits, voire en imposant certains sujets qui sont au coeur des préoccupations des enseignants.

Il a aussi été question de l’engagement, un élément crucial qui, de l’avis de plusieurs, peut créer une masse critique dans les échanges. La crédibilité de la communauté enseignante est accrue par l’implication de ses membres et par leur concertation. Si la vision de la collaboration et du dialogue est partagée, le rôle du syndicat est important sur ce plan, et il faut y voir avec vigilance et prudence. Aux yeux de certains, l’exercice d’une pression demeure parfois nécessaire dans certains dossiers. Cependant, l’engagement participe à créer un rapport de force qu’il faut entretenir, car il permet la légitimation des actions.

D’un autre côté, des actions concrètes doivent permettre d’appliquer certains principes et certaines valeurs. En ce sens, un plan d’action stratégique syndical permet de donner une direction au collège. Quelqu’un a relevé qu’il était important de mettre les moyens dans les mains des l’enseignants. Or, les principaux obstacles à l’engagement semblent être la lourdeur de la charge de travail et le manque de temps. C’est pourquoi il faut faire l’examen du métier d’enseignant. Il est également important de comprendre la culture locale pour opérer un changement de mentalité qui soit à l’image de la communauté. Afin de favoriser l’engagement de chacun, une perspective plus élargie de l’action syndicale est souhaitée. Plusieurs ont signifié qu’il est important de partager une vision commune afin de favoriser le bien de la collectivité.  Il est temps de se réapproprier les règles et les lieux de décision. La planification stratégique est un moyen d’y voir. Dans l’ensemble, les objectifs généraux du plan proposé dans le document de travail, objectifs qui sont axés sur le commun, on rallié les participants :

1) Reconnaissance de l’écosystème éducatif, environnemental et social

2) Renforcement de la communauté enseignante

3) Prise en charge commune de l’éducation

Cependant, dans les prochains mois, il sera important de procéder par étapes et à petits pas. Le document de travail actuel, qui présente des objectifs généraux axés sur le commun, devra être approfondi. Certains ont exprimé le souhait que ces objectifs reposent sur des valeurs clairement définies (par exemple la «coopération») et qu’ils conduisent à des actions concrètes. Il faudra bien jauger l’écart entre l’idéal et la réalité afin de ne pas verser dans l’utopie. Pour ce faire, il sera nécessaire de définir des enjeux et une mission à partir d’une analyse des faits et des données. Ces preuves permettront une argumentation reposant sur l’expertise enseignante.

Enfin, ce rassemblement informel a été l’occasion d’expérimenter des technologies permettant de nouvelles façons de partager l’information et d’organiser la discussion. Des outils collaboratifs ont permis d’avoir accès à de la documentation en ligne, d’avoir un ordre du jour ouvert que chacun pouvait modifier, d’inscrire et de suivre les tours de parole de façon participative et de contribuer en temps réel à la prise de notes tenant lieu de compte rendu. Tous les participants ont convenu que cette rencontre était une activité essentielle et qu’il fallait poursuivre l’exercice à l’automne prochain.

Faire en commun : un paradigme social de transformation

David Bollier est auteur et un blogueur prolifique, un activiste de longue date, et un chercheur indépendant sur la question du mouvement des communs depuis plus de 20 ans. Il est l’auteur de «Commoning as a Transformative Social Paradigm» (printemps 2016). Le livre a été traduit en français par Maïa Dereva et publié à l’automne 2016 sous le titre « Faire en commun : un paradigme social de transformation ». L’essayiste écrit :

Pour faire face aux nombreuses et profondes crises de notre temps, nous sommes confrontés à une énigme qui n’a pas de solution simple : comment pouvons-nous imaginer et construire un système radicalement différent en vivant dans les limites d’un système en place qui résiste énergiquement au changement transformationnel ? Notre défi est non seulement d’articuler des alternatives séduisantes, mais aussi d’identifier des stratégies crédibles pour les réaliser.

Je crois que les communs — à la fois comme paradigme, discours, éthique, et ensemble de pratiques sociales — sont très prometteurs pour transcender cette énigme. Plus qu’une philosophie politique ou qu’un programme politique, les communs sont un processus vivant actif. Ils sont moins un nom qu’un verbe, car il s’agit principalement des pratiques sociales du faire en commun  les actes de soutien mutuel, les conflits, la négociation, la communication et l’expérimentation qui sont nécessaires pour créer des systèmes de gestion des ressources partagées. Ce processus rassemble la production (auto-approvisionnement), la gouvernance, la culture et les intérêts personnels en un seul système intégré.

Cet essai propose un aperçu rapide des communs, du faire en commun, et de leur grand potentiel pour aider à construire une nouvelle société. J’expliquerai la théorie du changement qui anime de nombreux commoneurs, surtout lorsqu’ils tentent d’apprivoiser les marchés capitalistes, de devenir les intendants des systèmes naturels, et qu’ils mutualisent les avantages des ressources partagées. Les pages suivantes décrivent une critique de l’économie et de la politique néo-libérales basée sur les communs, une vision de la façon dont les communs peuvent permettre une société humaine écologiquement plus durable, les principaux changements économiques et politiques que cherchent les commoneurs, et les principaux moyens de les atteindre.

Finalement, j’envisagerai quelque uns des effets qu’’une société centrée sur les communs pourrait avoir sur l’alliance marché/état qui constitue actuellement « le système ». Comment un monde approvisionné et gouverné par les communs changerait-il la politique ? Comment pourrait-il répondre aux pathologies interconnectées d’une croissance économique implacable, de la concentration du pouvoir des entreprises, du consumérisme, d’une dette insoutenable et d’une destruction écologique en cascade ?

La vidéo suivante présente le sujet principal de l’oeuvre :

Éducation : du conformisme à la pensée divergente

Dans ce court exposé illustré par des dessins à la fois très signifiants et amusants, Ken Robinson nous invite à prendre conscience à quel point le modèle industriel qui oriente l’école aujourd’hui est profondément conformiste. Quelle place peuvent y occuper la créativité et la pensée divergente ?

Une approche syndicale renouvelée

Avec la «nouvelle gestion publique», les valeurs et les modes d’opération de l’État sont largement inspirés du secteur privé et des principes néolibéraux. L’État va de pair avec le marché et ceci n’est pas sans conséquences sur l’éducation et sur la gestion du système éducatif. Dans ce contexte, où s’ajoutent les défis du monde contemporain (en termes d’environnement, d’énergie et de ressources), la communauté locale est appelée à jouer un rôle de premier plan. Le syndicalisme, comme acteur au sein de cette communauté, est amené à se transformer.

Le bureau syndical du SEECD estime qu’il pourrait être pertinent de renouveler l’approche syndicale en prenant appui sur le mouvement des Communs et sur les initiatives de Transition, où l’empowerment de la communauté et la démocratie participative sont des éléments essentiels. Cette perspective a été brièvement présentée dans les éditoriaux du bulletin syndical Panorama21 de février, mars et mai, de même qu’aux assemblées générales du 13 février et du 25 avril 2017. Cette approche sera discutée lors de la rencontre du 7 juin prochain, pendant laquelle il sera question d’un plan d’action stratégique local.

Un «commun» est constitué d’une ressource et d’une communauté d’usagers qui établit collectivement des règles de gouvernance de cette ressource. Le savoir, les connaissances, la pédagogie, les relations humaines et professionnelles, tout comme le cégep lui-même (comme organisation ou comme lieu physique) sont autant de ressources dont fait usage la communauté collégiale. De l’éthique à la pédagogie, en passant par la citoyenneté, l’environnement ou la technologie, la gestion commune s’articule autour de valeurs et de principes partagés par tous. Elle peut prendre autant de formes qu’il y a de groupes au sein de l’écosystème éducatif. Tout commence par l’engagement individuel et la volonté de coopération dans un objectif de bien commun. Dans cette perspective, le mouvement des communs place l’État dans une position nouvelle et se présente comme une vigoureuse alternative à l’appropriation privée par le marché.

Pour plus d’information sur les communs, il existe une documentation qui croit à chaque jour. Pour commencer, on peut lire le bref ouvrage d’introduction intitulé «La renaissance des communs» de David Bollier. Si vous êtes à l’aise à lire en anglais, nous vous suggérons le bref texte d’Ugo Mattei «First Thoughts for a Phenomenology on the Commons». Il existe aussi le livre «Commun» de Pierre Dardot et Christian Laval, dont Éric Martin de l’IRIS a fait un résumé intitulé «Du néolibéralisme au commun» (partie 1 et partie 2). Le SEECD a également produit une capsule vidéo sur les communs en éducation (adaptée d’une présentation) qui est disponible en ligne.

Concernant la pratique des communs, certains mouvements peuvent être très intéressants à observer. Parmi eux, on remarquera les Initiatives de transition qui cherchent à développer une approche holistique de la résilience des communautés. Ce sont des projets citoyens qui proposent des façons concrètes de s’organiser à petite échelle pour inspirer de grands changements, notamment en ce qui a trait aux défis que représentent les changements climatiques et la fin de l’ère du pétrole. Partout, des Initiatives de transition participent à créer le monde de demain avec une vision positive qui stimule l’engagement. On pourra consulter à cet effet le tout nouveau «Guide essentiel de la Transition» traduit en français. Pour quiconque désire aller plus loin, le «Manuel de Transition» (gratuit en anglais ici), de Rob Hopkins, largement inspiré des principes de la permaculture, est un ouvrage incontournable pour ceux qui désirent participer au changement dès aujourd’hui.

Veuillez confirmer avant le 1er juin si vous comptez participer à la discussion. Merci et bonne lecture !

 

Demi-journée de réflexion

Le bureau syndical tiendra une demi-journée de réflexion pour discuter de diverses préoccupations en vue de l’élaboration du plan d’action syndical, qui sera proposé en assemblée générale lors de la prochaine session. Nous aimerions aborder des sujets tels que l’autonomie départementale, l’implication et la collaboration (notamment dans les comités), la collégialité, l’autonomie professionnelle, l’environnement, etc. Cette rencontre fait suite à la présentation des objectifs généraux des 7 février et 25 avril derniers.

Comme nous souhaitons que ce plan reflète bien les préoccupations de la communauté enseignante, nous vous invitons à vous joindre à nous le mercredi 7 juin dès 9 h 30 h. La discussion prendra la forme d’un échange informel. Si un tel remue-méninges vous interpelle, nous vous demandons de confirmer votre présence avant le 1er juin.

Nous espérons vous y voir en grand nombre!

La créativité

Un autre trimestre se termine. Le temps est venu de faire un bilan de nos activités pour voir où nous en sommes et où nous nous en allons.

L’engagement

Ce dernier numéro de Panorama21 présente, en majeure partie, les comptes rendus du travail fait par plusieurs comités où se sont impliqués des enseignantes et des enseignants durant l’année scolaire qui achève. On compte environ 25 groupes de tout ordre, allant de la communauté de pratique au comité paritaire, en passant par les comités syndicaux, les groupes d’action bénévole ou le conseil d’administration.

Ces comptes rendus, comme tous les textes courts, ne sont pas exhaustifs et ne couvrent pas tout ce qui a été réfléchi, débattu, organisé et mis sur pied. Mais ils offrent une vue d’ensemble qui permet de constater l’implication des enseignantes et des enseignants au sein de leur communauté.

Ces rencontres participent à tisser des liens entre les membres des différentes communautés. Elles favorisent l’engagement des enseignants et des enseignantes et dynamisent les relations au sein de l’écosystème éducatif. De plus, l’élaboration de plans d’action concertés recadre les lieux de décision à l’horizontale. Cette dynamique de l’engagement participe à l’autonomisation des communautés, elle favorise leur empowerment.

Les relations

Dans un processus constructif où la coopération entre les différentes instances est bien ancrée, la compréhension mutuelle et la collaboration sont des éléments de premier plan. Aujourd’hui, cependant, de manière générale, les choses ne sont pas encore rendues là. Il existe toujours des attentes silencieuses de part et d’autre, de la méfiance, des frictions et des situations qui révèlent parfois un choc des cultures. Le réflexe est de voir la confrontation comme une voie possible pour régler les conflits, alors que nous aurions avantage à ce que l’affrontement cède le pas à la coopération pour le bien commun.

L’imagination

Nous sommes dans une période de transition où il faut être imaginatif et créatif pour inventer de nouvelles façons d’aborder les différends qui nous opposent. Cette approche, quand elle ne se limite pas à une vision verticale de la hiérarchie et quand elle s’inscrit dans une perspective de co-création bienveillante au sein de l’institution, peut être un gage d’avenir.

Reste à l’inventer et à l’entretenir.

L’implication dans les comités

Lors de la prochaine assemblée générale (25 avril), vous serez invités à manifester votre intérêt à vous impliquer dans différents comités au cégep. Certains vous sont probablement familiers, alors que d’autres vous sont peut-être inconnus. Afin de vous aider à réfléchir à une possible implication ou d’attiser votre intérêt, nous vous présentons brièvement quelques comités pour lesquels nous devrons élire des représentantes ou représentants prochainement.

Ceux et celles qui ont à cœur la reconnaissance du personnel travaillant au cégep et les activités rassembleuses pourraient être intéressés par le comité de reconnaissance et de valorisation du personnel. Ce dernier organise différentes activités, dont le « party » de Noël, la soirée reconnaissance et l’activité de fin d’année. Le comité de la condition des femmes (CCF) de la FEC et le comité consultatif d’accès à l’égalité ont, quant à eux, pour objectif de discuter, dans le premier cas, de différents enjeux touchant la condition des femmes dans la société et, dans l’autre, des enjeux concernant l’égalité d’accès en emploi au cégep. En plus de participer à quelques rencontres organisées par la FEC durant l’année, les personnes impliquées dans ces comités peuvent organiser des activités locales et doivent assurer le suivi du programme d’accès à l’égalité en emploi auprès de la FEC. Ceux et celles qui ont à cœur les mesures d’aide à la réussite et les étudiants ou étudiantes en situation de handicap (EESH) ou ayant des besoins particuliers (EBP) pourraient se joindre au comité sur les mesures d’aide à la réussite, qui discute de la procédure pour les appels de projets et qui sélectionne les projets qui sont ensuite soumis à la direction pour approbation. Le désir de « réanimer » le comité environnement l’an prochain est également bien présent. Ce comité pourrait mettre en place des projets concernant, par exemple, l’alimentation ou les espaces verts au cégep, ou encore des activités de sensibilisation liées à l’écologie. Le comité en matière de harcèlement et de violence sera aussi réactivé l’an prochain. Il se penchera sur les politiques et les mesures à prendre concernant le harcèlement et les actes de violence de différentes natures qui pourraient survenir au cégep.

Malheureusement, il est impossible de mentionner ici tous les comités existants, mais vous pouvez vous informer auprès de votre équipe syndicale pour en connaître davantage au sujet des différents comités qui nous permettent de travailler en collaboration avec la direction et les autres personnels du cégep ou encore au sujet des comités liés à la FEC ou à la CSQ.

S’impliquer dans un comité est une façon de faire la différence dans le cégep et de tisser des liens avec divers membres de la communauté collégiale. Les comités sont un premier pas vers davantage de collaboration à l’intérieur et même à l’extérieur des murs du cégep. Si cette idée de collaboration vous tient à cœur, manifestez-vous!

Syndicalisme et démocratie

Dans un extrait du livre Agir ensemble ; penser la démocratie syndicale paru dans le quotidien Le Devoir le 15 mars dernier, Christian Nadeau, professeur de philosophie à l’Université de Montréal, se demande «Comment démocratiser le militantisme syndical tout en préservant la force organisationnelle de ses institutions». Il observe que :

[Le syndicalisme] veut la solidarité et l’égalitarisme, mais se pense lui-même de manière verticale, la base appuyant ce que propose le sommet. Pour dire les choses franchement, le syndicalisme souffre d’un sérieux déficit démocratique auquel il doit remédier s’il espère survivre aux prochaines menaces contre lui.

Le professeur estime qu’il faut combiner deux modèles de démocratie syndicale :

Un premier, celui de la démocratie représentative, tel qu’il est visible dans les assemblées générales et les congrès, et un autre, celui de la démocratie délibérative, ce qui implique de construire des lieux d’échanges indépendants, dynamiques, novateurs et souples, où toutes les idées se trouvent mises sur la table, même celles dont on sait qu’il y a fort peu de chances qu’elles soient retenues. Ces deux modèles doivent travailler ensemble. Il ne s’agit en aucun cas de remplacer les assemblées générales par de simples discussions de cuisine. La participation démocratique devrait à la fois aider les instances représentatives, mais aussi permettre de les surveiller, voire de les contester.

M. Nadeau estime que :

La démocratisation du syndicalisme demande certes une revitalisation de la vie démocratique au Québec, mais le monde syndical peut y jouer un rôle déterminant. Ce que le monde syndical fera pour lui sera au bénéfice de chacun d’entre nous.

Christian Nadeau, Agir ensemble ; penser la démocratie syndicale, Éditons Somme toute, 2017.