Les gaz de schiste sont de retour!

Le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ) invite les enseignantes et enseignants du Cégep de Drummondville à se positionner face au projet de loi concernant la mise en œuvre de la Politique énergétique du Québec (projet de loi n°106). Le RVHQ s’oppose à plusieurs dispositions de ce projet de loi. Pour appuyer l’opposition à ce projet de loi controversée, le RVHQ vous offre de la documentation pertinente, ainsi que la possibilité de signer une pétition. Vous retrouverez tout cela à l’adresse internet du RVHQ.

Un métier complexe

Si le métier de professeur est complexe, c’est qu’il y a un être humain derrière ce rôle de transmetteur de connaissances.

Tout un chacun vit des situations familiales qui peuvent être, à certains moments de sa vie, difficiles et complexes. Malgré tout, nous nous présentons devant la classe en laissant derrière nous notre famille et nos amis, pendant quelques heures, afin de nous consacrer à l’enseignement. Certains élèves à qui nous nous adressons débordent d’enthousiasme et démontrent un réel intérêt à enrichir leurs connaissances et à acquérir de nouvelles compétences. Évidemment, d’autres sont là pour passer le temps ou pour avoir une note, tout simplement, afin de continuer dans la trajectoire sociale qu’ils se sont donnée. Néanmoins, quelles que soient les motivations de l’élève, il est indéniable que la relation qui s’établit entre l’enseignant et lui va permettre à chacun de grandir et d’évoluer comme personne.

Nous avons en face de nous une multitude d’individus qui ont des expériences variées et nous devons être en mesure de nous adapter à cette diversité, tout en demeurant professionnel. Le film The Detachment présente à merveille cette facette de la réalité des enseignants. On voit des enseignants désabusés et dépassés, mais également des enseignants confiants et motivés à toujours amener l’élève à se dépasser plutôt qu’à niveler leur enseignement par le bas.

Je me rappellerai toujours une collègue au secondaire qui me disait, à la suite d’une rencontre de parents, que le métier d’enseignant est l’un des métiers les plus ingrats, car tout le monde pense pouvoir le faire et, surtout, le faire mieux que nous. Au cégep, nous n’avons pas de contact avec les parents, malheureusement ou heureusement diront certains, mais il est indéniable de reconnaitre que les parents sont les premiers guides de nos élèves. Nous travaillons souvent avec les parents, généralement sans le savoir, à la réussite et au développement personnel de nos élèves. J’invite ceux qui en doutent à participer à la cérémonie de remise des diplômes qui a lieu quelques jours après la Journée mondiale des enseignants. Les élèves sont très fiers de nous présenter à leurs parents, et ces derniers nous regardent avec beaucoup de gratitude et de reconnaissance.

La Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre, est importante à souligner, mais nous vivons aussi plusieurs journées qui nous rappellent le rôle important que nous jouons dans la société.

Consultations publiques sur la réussite éducative

Les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ont lancé le 16 septembre des consultations publiques visant à poser les bases d’une politique en matière de réussite éducative qui couvre trois aspects : les élèves, le contexte et les acteurs du milieu. L’objectif annoncé est de développer une vision commune de la réussite et d’établir des priorités d’action. La consultation se déroulera du 16 septembre au 10 novembre. Des rencontres sont prévues dans les régions à partir du 11 octobre, mais aucune date n’est encore fixée pour le Centre-du-Québec.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) plaide en faveur d’«un projet ambitieux pour l’éducation». Dans un document produit récemment, la centrale insiste sur le fait que «l’éducation doit être la grande priorité du Québec» : le gouvernement «doit prendre les choses en main et être à l’écoute des différents intervenants du milieu» afin qu’«une politique nationale de l’éducation [prenne] en considération tout le continuum d’éducation et de formation, de la petite enfance à l’enseignement supérieur.»

Un Conseil des collèges ?

 

Le 9 septembre 2016, la ministre de l’éducation, madame Hélène David, publiait dans le quotidien La Presse+ une lettre ouverte sur le projet de création d’un Conseil des collèges du Québec ainsi que d’une Commission mixte de l’enseignement supérieur. Une consultation nationale aura lieu à cet effet du 6 au 14 octobre. Les délais sont bien courts pour mesurer l’ampleur du projet, puisque la date limite pour l’envoi de la demande de participation a été fixée au 12 septembre. Seuls les groupes ayant déposé un mémoire avant le 3 octobre auront la possibilité de participer à cette consultation nationale.

Au mois d’août, la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) a publié dans Le Soleil un avis général sur cette entreprise, mais n’a pas encore, à ce jour, terminé ses consultations internes (auxquelles vous êtes invités à participer par le biais d’un document de synthèse à commenter et à nous retourner). En attendant l’avis de la FEC-CSQ, vous pouvez consultez le billet d’Éric Martin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qui jette un coup d’oeil critique sur la création d’un Conseil des collèges et sur «l’économie du savoir» : «Ce billet traite plus spécifiquement de la création d’un conseil des collèges, en soulevant plus généralement le problème des orientations mal avisées qui dirigent les débats sur l’enseignement supérieur depuis plusieurs décennies.»

Rappelons une autre réaction aux intentions de la ministre, datant de juillet dernier, publiée dans quotidien Le devoir. Sébastien Mussi et Hugues Bonenfant, respectivement vice-président et président de la Nouvelle alliance pour la philosophie au collège, font état de l’intention des libéraux de «réduire l’éducation à l’idée d’employabilité» et défendent «le maintien et la bonification de la formation générale de base actuelle, commune, solide, dont les acquis ne disparaîtront pas au gré des soubresauts du marché et des caprices des investisseurs.»