Archives de catégorie : Éducation

Comment se porte le bien-être au travail ?

En octobre dernier, une consultation portant sur le bien-être au cégep a été mené conjointement par la Direction des ressources humaines et les syndicats des enseignants, des professionnels et des employés de soutien.

Vous avez été nombreux à participer à cet exercice : environ 200 employés, dont plus de 125 enseignants. Depuis, un responsable du SEECD s’est penché sur la compilation des résultats, mais aussi  sur les réponses écrites qui totalisent plus de 35 pages de réponses à développement. De plus, d’autres données recueillies par le biais du Programme d’aide aux employés (CRESS PAE), de la DRH et de la CSQ permettent de dresser un portrait plus précis.

Les résultats préliminaires vous seront communiqués lors de la prochaine assemblée syndicale qui se tiendra le 20 février. Nous verrons également ensemble quelles actions peuvent être planifiées par le syndicat et quelles recommandations pourront être faite au comité chargé du projet, qui les transmettra à la Régie de direction. C’est un rendez-vous à ne pas manquer !

Les conditions d’enseignement

L’éducation a fait les manchette récemment pour des raisons reliées à des problématiques importantes liées aux conditions d’exercice du métier. Que ce soit la baisse du nombre d’étudiants dans les cégeps, la violence dont sont victimes certains enseignants dans les écoles, ou le décrochage des enseignants dans leurs premières années de pratique, le portrait n’est pas très reluisant.

Robert Dutrisac, éditorialiste au Devoir, estime que la valorisation de la profession «s’impose» et passe notamment «par une meilleure rémunération, mais surtout par un soutien et des conditions de pratique à la hauteur de la vocation.»

Un texte collectif a également été publié dans le Devoir du 29 janvier. Les huit signataires sont des enseignants actuels ou retraités qui identifient notamment quatre problématiques majeures en éducation : 1) la qualification des remplaçants (pour remplacer le personnel malade ou en congé) ; 2) la pénurie d’enseignants suppléants ; 3) la difficulté du travail quotidien et  4) l’annulation des formations faute de suppléants.

Les auteurs proposent des explications à ces quatre problèmes, mais aussi quelques solutions à long terme «qui tiennent compte de la mission de l’école» afin de favoriser les conditions d’exercice du métier :

  1. des ratios maître-élèves moins élevés,
  2. une plus grande autonomie professionnelle,
  3. une meilleure formation initiale jointe à une plus grande sélection des inscrits et la possibilité d’activités de formation continue pertinentes pour le corps enseignant,
  4. une meilleure rémunération,
  5. ainsi que l’établissement d’équipes-écoles comme lieux d’entraide et de solidarité.

 

Création d’espaces de dialogue

Conformément aux trois objectifs de son plan d’action global, le Bureau exécutif du SEECD a créé trois espaces de dialogue sur Loomio (de la suite open source Framavox) qui rendent possible la discussion autour d’enjeux qui touchent les enseignants et les enseignantes.

Ce sont des lieux de discussion expérimentaux où il n’y a pas de responsable attitré-e dans le groupe, pas de chef, d’animateur. Rien n’est vertical et directif. Rien ne vient d’en haut. Au mieux, il y a un «facilitateur» qui répond aux questions techniques. Sinon, il y a seulement des personnes libres et autonomes, pour qui l’enjeu est important. Cette application web permet de décentraliser les discussions et de laisser des traces pour ceux qui se joignent au groupe ultérieurement.

Ces espaces de dialogue ont trois objectifs :

  1. Réhabiliter la prise de parole au sein de notre communauté.
  2. Réunir les enseignants et les enseignants autour de préoccupations communes.
  3. Que chacun et chacune s’engage dans l’action par le biais d’un projet ou d’un événement. Peu importe s’il s’agit de court ou de long terme. L’important est de mettre l’énergie au sein de la communauté pour l’investir et l’animer.

Venez faire un tour ! C’est par ici :

Communautés virtuelles

Création d’un comité Environnement

Un groupe d’action et de réflexion sur l’environnement au sein de la communauté collégiale été créé cette semaine lors d’une première rencontre.

À ce stade de son développement, le groupe se voit davantage comme une communauté de pratique, un lieu d’échange et de réflexion sur des actions simples et concrètes, que comme un comité ayant un rôle politique au sein de l’organisation.

Le groupe souhaite tisser des liens entre les membres des différents secteurs de la communauté collégiale. Permaculture, recyclage, alimentation biologique, potager… Si le projet vous intéresse, vous pouvez vous joindre au groupe sur Framavox en cliquant ici  ou en nous écrivant.

Enquête sur l’impact du numérique en éducation

Voilà plus de 30 ans que les ordinateurs ont fait leur entrée dans nos écoles et nos centres, transformant petit à petit le travail auprès des élèves et celui de l’administration. Or, l’accélération annoncée des progrès en informatique et en intelligence artificielle devrait-elle nous inquiéter pour l’avenir de nos conditions de travail?

Gain d’efficacité ou ajout de tâches? Diversification ou spécialisation et monotonie? Acquisition de nouvelles compétences et capacités ou sentiment d’être dépassé et écarté? Pour mieux comprendre l’impact réel du numérique dans nos milieux de travail, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a entrepris un important chantier de recherche sur le numérique qui s’adresse à tous ses membres du secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

Cette enquête est une première à la CSQ et c’est avec la collaboration de ses sept fédérations concernées, du secteur public et du secteur privé, que plus de 100 000 personnes pourront répondre à un questionnaire sur le numérique tel que vécu, au quotidien, dans leur milieu de travail. Afin d’avoir le portrait le plus juste possible du développement du numérique en éducation, il est essentiel que vous participiez à cette enquête.

Le lien vous a été transmis par courriel. Vous avez jusqu’au 17 novembre 2017 pour répondre au questionnaire.

Journée mondiale des enseignants 2017

À l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, l’UNESCO rappelle que  «les enseignants sont un fondement essentiel qui contribue à la force de toute société à long terme, car ils apportent aux enfants, aux jeunes et aux adultes les connaissances et les compétences qui leur sont nécessaires pour réaliser leur potentiel.»

Les membres du bureau syndical souhaitent souligner la Journée mondiale des enseignants en rappelant que nous pouvons être fiers de faire un des plus beaux métiers du monde. Sans l’apport dynamique des enseignants et des enseignantes, toute institution scolaire est dépourvue de sens.

C’est pourquoi, en plus de coordonner différentes activités inhérentes à la vie de la communauté enseignante et en mettant sur pieds différents projets, le SEECD veille activement à la soutenir en représentant ses membres et en défendant leur autonomie professionnelle et leurs conditions de travail.

Rien ne rend plus forte et dynamique une communauté que l’engagement de ses membres.

Bonne journée à toutes et à tous !

 

Encourager l’engagement étudiant au cégep

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC- CSQ) est fière d’annoncer, pour la onzième année, l’ouverture du concours pour le prix Nicole-Fortin. Ces bourses visent à reconnaître l’implication citoyenne des étudiantes et étudiants qui réalisent un projet d’équipe dans leur cégep. Cette année encore, trois bourses d’implication citoyenne de 1 500 dollars chacune seront offertes pour soutenir une activité visant à sensibiliser le milieu collégial sur des enjeux politiques, sociaux ou environnementaux.

«Depuis ses débuts, il y a 50 ans, le réseau des cégeps est un milieu qui favorise la réflexion critique et l’engagement citoyen, et c’est cela que nous voulons continuer d’entretenir grâce au prix Nicole-Fortin», de déclarer Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.
Rappelons que Nicole Fortin a été militante et conseillère à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) de 1971 à 2004. Pendant toutes ces années, elle a défendu avec vigueur la nécessité d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la gratuité de la formation collégiale. Elle est décédée en avril 2006.

Au Cégep de Sorel-Tracy, c’est le projet « Boîte de culture urbaine » qui avait remporté une des trois bourses de 1 500 dollars en 2016. Ce projet avait pour but d’encourager l’aménagement de boîtes en bois dans lesquelles ont été plantés des légumes, des plantes ou des fines herbes afin d’embellir la ville et valoriser cette forme de production alimentaire.

Au Cégep de Sainte-Foy, c’est un projet s’inscrivant dans les efforts du Comité pour l’eau publique visant à éliminer la vente d’eau embouteillée dans le cégep qui avait été récompensé.

La troisième bourse d’implication sociale de 2016 a été remise à l’équipe de Robotique du Cégep et de la Polyvalente de Matane. Les jeunes participants à la compétition FIRST (Favoriser l’Inspiration et la Reconnaissance des Sciences et de la Technologie) avaient en effet réussi à se qualifier pour la finale mondiale de robotique se déroulant à Saint-Louis au Missouri : une belle manière de valoriser les programmes techniques en région !

Pour postuler au prix Nicole-Fortin 2017, les étudiantes et étudiants ont jusqu’au 20 octobre prochain pour remplir le formulaire de participation.

Éducation : oser choisir le bien commun

Dans un texte publié dans le journal Le Devoir le 9 septembre 2017, une maman s’interroge, en ce début d’année scolaire, sur le parcours qui attend son jeune enfant au sein de l’école québécoise. Ainsi, Anne-Marie Boucher jette un regard de sociologue sur «la ségrégation scolaire», fruit d’une triste «inertie collective» qui alimente le «déni de solidarité» et «la loi du plus fort» autant qu’elle s’en nourrit. Résultat : un sacrifice du «bien commun» qui perpétue les inégalités sociales :

« Dans ce contexte de différenciation croissante entre les établissements, les parents se heurtent au monde de la compétition : soit ils optent pour le cheminement « régulier », qui n’a plus rien à voir avec la classe ordinaire des années 80, soit ils contournent l’école ordinaire et envoient leurs enfants dans un projet particulier sélectif ou dans une école privée subventionnée.»

Madame Boucher ajoute que «ce glissement se poursuit sans que notre ministère de l’Éducation agisse, alors que cette situation ne peut avoir comme dénouement qu’une décision politique, raisonnable et courageuse». Le « libre choix» de l’école ne laisserait-il aux parents que la possibilité de «baisser les bras et de détourner le regard» ?