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Encourager l’engagement étudiant au cégep

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC- CSQ) est fière d’annoncer, pour la onzième année, l’ouverture du concours pour le prix Nicole-Fortin. Ces bourses visent à reconnaître l’implication citoyenne des étudiantes et étudiants qui réalisent un projet d’équipe dans leur cégep. Cette année encore, trois bourses d’implication citoyenne de 1 500 dollars chacune seront offertes pour soutenir une activité visant à sensibiliser le milieu collégial sur des enjeux politiques, sociaux ou environnementaux.

«Depuis ses débuts, il y a 50 ans, le réseau des cégeps est un milieu qui favorise la réflexion critique et l’engagement citoyen, et c’est cela que nous voulons continuer d’entretenir grâce au prix Nicole-Fortin», de déclarer Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.
Rappelons que Nicole Fortin a été militante et conseillère à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) de 1971 à 2004. Pendant toutes ces années, elle a défendu avec vigueur la nécessité d’améliorer la qualité, l’accessibilité et la gratuité de la formation collégiale. Elle est décédée en avril 2006.

Au Cégep de Sorel-Tracy, c’est le projet « Boîte de culture urbaine » qui avait remporté une des trois bourses de 1 500 dollars en 2016. Ce projet avait pour but d’encourager l’aménagement de boîtes en bois dans lesquelles ont été plantés des légumes, des plantes ou des fines herbes afin d’embellir la ville et valoriser cette forme de production alimentaire.

Au Cégep de Sainte-Foy, c’est un projet s’inscrivant dans les efforts du Comité pour l’eau publique visant à éliminer la vente d’eau embouteillée dans le cégep qui avait été récompensé.

La troisième bourse d’implication sociale de 2016 a été remise à l’équipe de Robotique du Cégep et de la Polyvalente de Matane. Les jeunes participants à la compétition FIRST (Favoriser l’Inspiration et la Reconnaissance des Sciences et de la Technologie) avaient en effet réussi à se qualifier pour la finale mondiale de robotique se déroulant à Saint-Louis au Missouri : une belle manière de valoriser les programmes techniques en région !

Pour postuler au prix Nicole-Fortin 2017, les étudiantes et étudiants ont jusqu’au 20 octobre prochain pour remplir le formulaire de participation.

Le mode de financement des cégeps

«Devant les demandes répétées de plusieurs acteurs du réseau collégial de discuter des problèmes occasionnés par le mode de financement, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur a annoncé son intention d’amorcer des travaux sur cette question dès l’automne prochain.

La CSQ et ses fédérations du réseau collégial saisiront l’occasion pour présenter leurs solutions, en insistant d’abord sur l’urgence d’un réinvestissement dans l’ensemble des enveloppes du FABES. Aucune transformation des règles de financement venant uniquement modifier la distribution entre les cégeps – sans augmenter le budget global – ne saurait être acceptable.

Cette édition du Coup d’œil économique (CSQ) propose un tour d’horizon des enjeux entourant le financement des cégeps.»

Cégep : les profs investis plus que jamais

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) tient à rétablir certains faits en réaction à l’article publié dans La Presse intitulé De plus en plus de profs délaissent l’enseignement à temps plein. « Cet article porte malheureusement à confusion à la fois sur l’engagement très important des profs de cégep vis-à-vis de l’enseignement et sur le programme de réduction du temps de travail. Ce ne sont pas les libérations qui mettent de la “pression sur le système”, c’est plutôt le système qui met de la pression sur les profs! », de déclarer Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.

 

L’enseignement collégial, un exemple pour l’éducation supérieure

Rappelons que si le nombre d’enseignantes et d’enseignants qui obtiennent une libération de leur tâche d’enseignement semble important, cela ne reflète ni le temps réellement accordé, ni l’ampleur de la charge de travail à être fourni en contrepartie. « Plusieurs d’entre nous peuvent avoir plus d’un millier de notes à remettre par année, alors que d’autres ont jusqu’à dix cours à préparer. Affirmer que nous délaissons l’enseignement lorsque la direction accepte de nous décharger d’un cours ou deux pour mettre sur pied un centre d’aide à l’apprentissage ou à la réussite, mettre à jour un programme d’études, développer des outils pédagogiques, n’est tout simplement pas justifié », d’ajouter la présidente de la FEC-CSQ.

 

Une grande partie des montants accordés aux cégeps pour les libérations l’ont été hors négociation ou hors convention par le gouvernement lui-même pour développer les activités pédagogiques dans le réseau. Ce sont d’ailleurs les directions qui ont le plus de prise sur l’utilisation de ces sommes qui servent avant tout à soutenir la réussite des étudiantes et des étudiants dont celles et ceux en situation de handicap qui représentent environ 12 % de la population étudiante. Ce qui se fait au collégial dans le domaine est d’ailleurs pris comme exemple pédagogique pour l’enseignement supérieur au Québec.

 

La réduction volontaire du temps de travail, une économie pour les fonds publics

Concernant le programme volontaire de réduction du temps de travail (PVRTT), rappelons que cette disposition prévue à la convention collective date de l’époque de Lucien Bouchard et des ententes sur le déficit zéro. En permettant à des employées et employés du secteur public de réduire leur temps de travail sans être rémunérés, les établissements économisent en remplaçant par une personne dont le salaire est moins élevé en raison de son ancienneté et donc de son niveau dans l’échelle salariale. Le maintien de certains avantages sociaux est donc largement compensé. Dans un contexte où les cas d’épuisement professionnel se multiplient et que certains avancent même que le Québec est en état de « surmenage social » , notamment en raison de modes d’organisation du travail qui en demandent toujours plus, il n’est pas étonnant que plusieurs cherchent une manière de garder la tête hors de l’eau. « Sacrifier une partie de son salaire pour éviter de tomber en congé de maladie illustre bien l’ampleur de la surcharge que vivent bon nombre de professeures et professeurs », de préciser Lucie Piché.

 

« À l’occasion du 50e anniversaire des cégeps, plutôt que de dénigrer injustement le corps professoral, il serait plus constructif de valoriser sa contribution au dynamisme des établissements collégiaux et leur apport aux activités sociales et culturelles de l’ensemble des régions du Québec », conclut-elle.