Archives de mot-clé : éducation

Travaux d’aménagement de la bibliothèque

Ce printemps, après un an de dormance, le comité consultatif sur les travaux de modernisation de la bibliothèque a été réactivé. Des rencontres hebdomadaires le tiennent très actif. Le comité a pu notamment donner son avis sur deux ébauches de plans de réaménagement et, au moment d’écrire ces lignes, une troisième version était prévue.

La bibliothèque n’est pas qu’un lieu hautement symbolique dans une école.  C’est un lieu qui permet l’accès à la connaissance, qui favorise et encourage l’apprentissage et qui participe à l’émancipation générale d’une société. C’est un bien commun qui devrait être au coeur de l’établissement, valorisé et ouvert.

Ce projet de réaménagement est pris très au sérieux. On se rappellera que la bibliothèque a fait l’objet d’une tempête d’idées de design et d’aménagement, soumises par la communauté, sous la forme d’un wiki mis de l’avant par le SEECD. Cet exercice était un pari, celui que nous arriverions tous ensemble à imaginer un lieu où il fera bon être, apprendre, partager, collaborer et étudier. Cette vision s’est matérialisée en un rêve plus ou moins clair d’une quarantaine de propositions. Certaines idées se recoupent : le besoin de créer des lieux inspirants où l’on puisse apprendre et trouver de l’aide, le besoin de vivre dans des lieux de travail confortables, pratiques et beaux, le besoin d’espace et de lumière. Nous sommes tous conscients que, pour des raisons liées au budget, aux délais ou même à l’architecture du bâtiment, ces idées ne seront pas toutes réalisées, mais, par le biais de cet exercice, nous manifestons que la coopération et l’échange entre nous peuvent être de grandes forces. Le comité consultatif poursuit sur cette lancée.

Un processus créatif est souvent un parcours difficile, semé de doutes et de remises en question. C’est aussi une période d’exploration ponctuée de découvertes imprévues. Lors de la rencontre du 28 mars, les membres du comité avaient bon espoir que la prochaine version du plan, qui sera soumise par l’architecte, répondrait mieux à leurs attentes. Cette esquisse permettra par la suite de créer des perspectives tridimensionnelles et des plans préliminaires. Ces dessins permettront certainement de se faire une bonne idée du projet.

Pour une pédagogie renouvelée, active et contemporaine

En mai 2015, un collectif d’enseignants a publié un Manifeste pour une pédagogie renouvelée, active et contemporaine dans lequel ils constatent trois fractures au sein de l’école : le butineur numérique ou le monopole de l’enseignant, la réussite d’une évaluation statique ou le développement de compétences et une société technologique ou une école déconnectée. La question de fond est majeure : «Préparons-nous adéquatement nos élèves à ce qui les attend au cours du prochain demi-siècle?»

Selon ces enseignants, une «pédagogie renouvelée, active et contemporaine» devrait oeuvrer à la facilitation du développement des compétences informationnelles, à la favorisation de la métacognition, à la valorisation de la curiosité, de la créativité, de l’expérimentation et de l’innovation, à l’intégration de différents outils technologiques, à l’encouragement de la collaboration et à la responsabilisation et l’octroi de latitude.

Ils proposent des pistes de solution : s’assurer que la formation des maitres soit en adéquation avec les attentes et les besoins du milieu, assurer une bilatéralité entre les milieux universitaires et scolaires, établir une structure encourageant la formation continue et le réseautage, varier les outils et les approches et encourager le leadership.

Les signataires Marc-André Girard (instigateur du projet), Sylvain Bérubé, Marie-Andrée Croteau, Jocelyn Dagenais, Josée Desbiens, Marie-Claude Gauthier, Catherine Lapointe, Audrey Miller et Anick Sirard concluent :

Nous souhaitons que nos collègues, peu importe leur niveau d’intervention auprès des élèves, modernisent leurs pratiques, qu’ils embrassent certains outils didactiques et qu’ils diversifient leurs approches. Nous sommes conscients qu’il faille lutter contre une tradition et une culture scolaire qui tardent à prendre ce virage, mais nous insistons sur l’importance de l’ouverture du personnel scolaire. Ne l’oublions pas : un seul acquis permet de définir l’éducation, et c’est effectivement le changement! Ainsi, l’école n’est pas un havre à l’épreuve du changement: elle en est l’incubateur!

L’éducation est la fondation de tout système démocratique. Elle doit être animée par une vision rassembleuse et ambitieuse sous-tendant un véritable projet de société qui dépasse largement les opérations comptables et les exercices financiers à court terme. L’éducation, c’est un immense investissement dans la jeunesse actuelle dans le but d’assurer le futur d’une société entière.

Une entrevue avec Marc-André Girard est disponible ici.

Projection du film «Demain» le 23 mars

Cette année nous célébrons l’arrivée du printemps avec la tenue d’un événement spécial, offert gratuitement à tout le personnel :

la projection du film DEMAIN

à la Salle Georges-Dor le jeudi 23 mars 

Cette projection, d’une durée approximative de 2h, débutera vers 16h15 et sera suivie d’un goûter où tout le monde est convié à discuter du film et de ses enjeux dans une atmosphère conviviale.

Ce 4 à 7 est organisé conjointement par les syndicats du personnel de soutien, des professionnelles et professionnels et des enseignantes et enseignants du cégep. Afin de préparer le goûter, nous vous invitons à nous informer de votre participation en cliquant sur le lien ci-dessous.

Je participe !

Affiche-projection-Demain-v03Au moment où la survie de l’humanité est menacée par plusieurs crises historiques, une équipe de jeunes cinéastes parcourt le monde à la recherche de solutions. Ils découvrent des initiatives inusitées dans une dizaine de pays dont la France, le Danemark, la Finlande, la Grande-Bretagne, la Suède et l’Islande où ils rencontrent des gens qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. Cette aventure cinématographique a produit le film Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent.

Personne n’a envie d’être confronté à des choses terrifiantes. Pourtant nous devons les regarder en face, nous n’avons plus le choix. Alors, pour avoir la force de réagir, nous avons besoin de solutions accessibles, joyeuses… — Cyril Dion et Mélanie Laurent, cinéastes

 

Remettre l’éducation sur les rails

Une douzaine de signataires, retraités de l’enseignement, a publié, dans Le Devoir du 6 janvier, un  texte intitulé «Cinq propositions pour remettre l’éducation sur ses rails». Les auteurs proposent de :

  1. réaffirmer les finalités historiques de l’instruction publique;
  2. cesser le financement public des écoles privées et refuser la sélection sociale par les filières d’élite dans le public;
  3. reconnaître le travail des enseignantes et des enseignants en augmentant leur autonomie professionnelle, leur reconnaissance sociale et leur salaire;
  4. revoir les contingentements dans les programmes d’éducation préscolaire et d’enseignement primaire et secondaire, et hausser les critères d’admission;
  5. refuser d’entonner la litanie ministérielle de la réussite éducative et d’avoir recours à la notion d’excellence en éducation en lieu et place d’une réflexion sur les causes et les solutions aux problèmes du système d’éducation.

Le texte est également appuyé par une quinzaine d’autres enseignants.

Le système éducatif finlandais

Le système éducatif finlandais est à contre-courant de bien des réformes réalisées ailleurs dans le monde ces dernières années. Il a fait l’objet de nombreuses études et ouvrages dont on peut tirer des conclusions fort intéressantes. À ce sujet, une série de quatre articles a été publiée dans Panorama21, le bulletin de la communauté enseignante du Cégep de Drummondville. Ces articles sont maintenant disponibles sur le site du Magazine PICbois :

1) École fondamentale
2) Enseignement
3) Organisation
4) Pistes d’avenir

L’éducation : une solution à prioriser

Dans l’édition du 30 novembre 2016 du quotidien Le Devoir, Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, écrit que «ce n’est pas parce que nos dirigeants réitèrent constamment l’importance de l’éducation dans leurs propos que celle-ci se maintient toujours en tête des priorités des citoyens et du gouvernement.» Pour lui, il est temps de passer de la parole aux actes. M. Tremblay ajoute :

«La démonstration n’est plus à faire : l’éducation est la solution à plusieurs problèmes actuels et futurs. Pauvreté, exclusion sociale, problèmes de santé et problématiques sociales, entre autres, trouvent une grande partie de leurs solutions dans l’éducation. […] Pourtant, malgré tout cela, les choix budgétaires des dernières années ont fait excessivement mal. Les cégeps ont pour leur part écopé de compressions totalisant 155 millions de dollars et le réinvestissement issu du dernier budget et de la récente mise à jour économique ne représente qu’une réponse très partielle aux problèmes croissants qui affligent notre système d’éducation. Tout ne passe pas par l’argent, mais cessons de dire qu’on peut faire mieux avec moins ! […] Devant cette multiplicité d’enjeux, l’éducation doit non seulement être une priorité gouvernementale, elle doit aussi être portée par tous les acteurs de la société. Si tous les parents, les employeurs et les acteurs sociaux unissent leurs voix pour la valoriser, nous retrouverons possiblement cette valeur partagée et ferons face aux besoins qui s’annoncent avec la nouvelle révolution industrielle qui est à nos portes.»

La ministre «investit» au cégep

Dans une récente entrevue publiée hier dans le journal Le Devoir, la  ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, indiquait que le gouvernement Couillard allait remettre 12 millions de dollars dans les cégeps et les université de la province pour le 31 mars prochain. Cette somme qui devrait être consacrée en majeure partie aux cégeps, pour répondre aux besoins en «formation continue et en formation d’appoint», prévient la ministre. Cette dernière formation est destinée «aux nouveaux arrivants qui doivent parfaire leurs connaissances afin d’exercer leur profession ou leur métier». On peut lire également :

«La ministre veut aussi investir davantage dans les AEC. Elles offrent à des étudiants la possibilité d’obtenir une formation technique spécialisée sans passer par la filière du diplôme d’études collégiales (DEC) qui requiert trois années d’études. […] Hélène David se dit partisane des cégeps et de la formation générale en français et en philosophie, même pour le cégep technique. […] Mais elle se dit ouverte à certains assouplissements pour favoriser l’accès aux formations courtes. […] Sa troisième priorité porte sur les « petites cohortes » dans les cégeps en région. Déclin démographique oblige, plusieurs cégeps pourraient abandonner certaines formations parce que le nombre minimal d’étudiants n’est pas atteint. La ministre entend abaisser les seuils des cohortes, ce qui implique des coûts, afin de permettre aux cégeps de garder des étudiants qui, autrement, quitteraient la région.»

Guy Rocher appelle à une profonde réforme en éducation

Le sociologue Guy Rocher, ex-membre de la commission Parent, réagit au rapport du Conseil supérieur de l’éducation. Dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien Le Devoir, intitulée «Une profonde réforme s’impose en éducation», on peut lire :

«Le CSE est-il trop critique ? En demande-t-il trop ? Je ne le crois pas, au contraire, des enseignants se sont déjà engagés sur cette voie, et d’autres attendent qu’on les y invite. De toute façon, par définition, un virage pédagogique ne se fait pas sans les enseignants, encore moins contre eux. Il faut plutôt qu’ils soient associés à sa conception comme à sa réalisation. Ce sont plutôt des valeurs d’équité et de justice auxquelles il faut revenir, pour contrer un climat généralisé dans la société d’aujourd’hui de marchandisation et de consommation de l’éducation, comme tout le reste.»

M. Rocher conclut : «Il faudrait donc que de nombreux enseignants et beaucoup de parents aient en main cet important Rapport 2015-2016 du Conseil supérieur de l’éducation».

L’éducation, un bien commun ?

Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, estime que

«l’éducation doit enseigner comment vivre sur une planète sous pression. Elle doit viser l’alphabétisation culturelle, sur la base du respect et d’une dignité égale pour tous, et contribuer à tisser ensemble les dimensions sociale, économique et environnementale du développement durable.»

C’est dans cette optique de développement que

«l’éducation et le savoir doivent être considérés comme des biens communs mondiaux. Cela signifie que la création des connaissances, leur contrôle, acquisition, validation et utilisation sont communs à tous les êtres humains en tant qu’effort collectif social. La gouvernance de l’éducation ne peut plus être séparée de la gouvernance du savoir.»

Voilà les principaux enjeux que pose l’UNESCO dans le document «Repenser l’éducation; vers un bien commun mondial?». Cette réflexion pose d’importantes questions sur les enjeux de l’éducation au XXIe siècle. Dans le contexte actuel, où les sociétés sont en pleine transformation, quels sont nos besoins et quelles devraient être les finalités de l’éducation? Comment celle-ci devrait-elle être organisée?

Il s’agit de notre avenir commun. Et l’avenir commence ici maintenant. Localement, dans notre cégep, comment peut-on faire valoir et protéger ce bien commun et comment peut-il être organisé? Voilà un important chantier qui mérite d’être entrepris.

Rapport du Conseil supérieur de l’éducation : la justice sociale en péril

Le Conseil supérieur de l’éducation a remis au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, M. Sébastien Proulx, son Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2014-2016. Le Conseil note que

«les dérives observées mettent en péril la justice sociale à l’école et les valeurs que nous défendons collectivement. Plus particulièrement, la concurrence en éducation alimente un cercle vicieux qui mine la confiance de la population dans la classe ordinaire de l’école publique et encourage l’essor d’une école à plusieurs vitesses. Aux yeux du Conseil, le moment est donc venu de mettre la question de la justice scolaire au calendrier politique en vue de remettre le cap sur l’équité en éducation.»

Le rapport complet du Conseil est disponible en ligne, tout comme son sommaire.