Archives de catégorie : Vie syndicale

Changer de culture

Plusieurs études montrent que la production de pétrole est soumise à l’épuisement des réserves. La science a aussi montré que la hausse de la température de la planète est le résultat de l’action humaine, notamment de l’utilisation des énergies fossiles. Une chose est certaine : le pic pétrolier comme les changements climatiques nous contraignent à revoir notre façon de vivre.

Bien qu’elles en soient des causes, notre consommation matérielle et notre dépendance au pétrole ne sont pas les seuls objets de cette remise en question. Le changement en cours est si profond qu’il touche nos valeurs, nos besoins, nos relations, nos organisations. Cette transformation ne se passe pas uniquement à l’extérieur de nous, mais aussi dans notre intériorité, et ce ne sont pas les autres qui doivent changer, décider ou nous dire comment être ou agir. C’est à nous tous d’y voir.

Ne pas avoir peur

Cette grande transformation a déjà commencé. Elle apparaît justement dans le « nous » que nous avons en commun. Elle se manifeste déjà là où la pensée est libre, ouverte, transparente et partagée, et elle a pour conséquence d’affecter profondément les structures hiérarchiques traditionnelles. Elle est visible chez ceux qui n’ont pas peur du changement, chez ceux pour qui elle ne provoque pas de colère en raison d’une perte. Certes, la montée des populismes et des extrémismes alimentés par la peur est forte, les défis sont immenses, mais sans la peur, les changements sont globalement positifs. Il est très important de ne pas avoir peur et de nourrir l’espoir. Seul l’espoir donne l’énergie de changer le monde. Ou d’y vivre, tout simplement. Pour quiconque a de l’espoir, tout est possible : nous ne vivons pas le déclin de l’humanité, mais sa renaissance.

La transition

La transition en cours est visible au sein de notre milieu de travail, au sein de l’établissement scolaire où nous œuvrons, le cégep de Drummondville. C’est la raison pour laquelle nous, bureau syndical, avons choisi d’y prendre une part active. C’est la raison pour laquelle nous travaillons avec beaucoup d’énergie à animer notre communauté et à la lier aux autres afin que disparaissent les peurs et que se tissent des liens. Notre cégep est un écosystème fragile au sein duquel nous produisons en commun l’éducation. C’est le premier milieu dans lequel nous pouvons opérer en commun des changements locaux face à des enjeux globaux. C’est dans ce lieu que nos plus petites actions sont le plus susceptibles d’avoir de réels effets à long terme et de porter leurs fruits.

Les prochaines années seront radicalement différentes des années passées. On ne peut plus se préparer à l’avenir de la même façon. Nous travaillons depuis l’automne à l’élaboration d’un plan stratégique à mettre en oeuvre au sein de la communauté enseignante. Les objectifs généraux vous seront partagés ce printemps. C’est un plan audacieux, créatif, innovateur. Nous avons très hâte de vous partager nos rêves d’avenir.

Manger bio, pourquoi pas ?

Qu’est ce que l’alimentation biologique ?

La culture biologique se distingue de la culture industrielle par ses techniques de production. Elle n’utilise ni pesticides, ni fertilisants ni semences génétiquement modifiées (OGM). La fraicheur des produits permet également une plus grande valeur nutritive. De plus, comme la production provient de la région, elle réduit de façon considérable les impacts négatifs du transport. Bien que la diversité soit évidemment plus grande à l’été, la production est rendue possible toute l’année puisqu’elle est réalisée en serres et en tunnels.

Une collaboration

Le SEECD pourrait développer une collaboration avec une coopérative de solidarité locale qui produit des légumes biologiques toute l’année. La coopérative est membre d’Équiterre et ses aliments sont certifiés biologiques par l’organisme Québec vrai. Notre collaboration serait à l’effet que le cégep pourrait servir de point de chute pour tous les employés abonnés. Enseignants, personnel de soutien, professionnels, cadres, tous auraient la possibilité d’être membres de la coop et de recevoir au cégep un panier de fruits et légumes biologiques. Le panier serait livré dès le lendemain de leur cueillette.

Comment ça fonctionne ?

Plusieurs forfaits sont possibles, selon les besoins des membres, allant du petit au grand panier, avec une variation de prix conséquente et une fréquence également variable. Chaque semaine, à heure fixe, un livreur déposerait les paniers identifiés au nom de chaque membre dans un espace prévu à cet effet au cégep. Les produits seraient propres et contenus dans des sacs réutilisables.

Panier CIHM-été 2015Le contenu de base se composerait de tomates, de laitue (kale et collard, bette à carde, mesclun, épinards) de fines herbes et de légumes racines (carottes, radis, céleri-rave, rutabaga, navet, rabiole). Divers autres légumes s’ajouteraient chaque semaine, selon les cycles : poivron, concombre, chou, courge, brocoli, chou-fleur, chou de Bruxelle, haricot, oignon, échalote, ail et fleur d’ail, céleri, poireau, zucchini, pousses de légume et diverses fleurs comestibles.

Ça vous intéresse ?

Nous aimerions savoir si ce projet vous intéresse avant de poursuivre notre démarche. Un minimum de membres est souhaitable avant de faire du Cégep un point de dépôt pour notre communauté. Ça vous intéresse ? Contactez-nous !

Une nouvelle bibliothèque

Le 17 décembre, les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé qu’ils allaient consacrer conjointement 730 millions de dollars à 101 projets de rénovation, d’agrandissement et de construction dans des cégeps et des universités du Québec. Ainsi, le gouvernement fédéral investira 385 millions, tandis que le gouvernement québécois 345 millions dans les établissements d’enseignement supérieur pour la recherche et l’innovation.

La Fédération des cégeps a annoncé de son côté qu’« une quarantaine de projets soumis par des cégeps sont ainsi soutenus, dans toutes les régions du Québec, ce qui aura pour effet de permettre à ces établissements de moderniser leurs installations afin qu’elles soient davantage à la fine pointe. »

La direction du Cégep de Drummondville a confirmé l’information à savoir que les «deux projets présentés dans le cadre du Fonds d’investissement stratégique (FIS) pour les établissements postsecondaires ont été retenus par le gouvernement fédéral [permettant ainsi] la modernisation de la salle Georges-Dor et du Centre d’apprentissage intégré (CAI).» La direction rappelait également qu’avant d’entreprendre les travaux, elle allait procéder «à une consultation de divers intervenants à l’interne afin de bien identifier les besoins [et qu’une] campagne d’information auprès des membres de la communauté collégiale [serait] également mise de l’avant.» Rappelons qu’un groupe de réflexion sur le réaménagement du CAI a déjà été créé et que des enseignants en font partie. Le SEECD suivra le projet avec grand intérêt.

Enfin, selon le journal Le Devoir, il semblerait que «la ministre David a demandé aux cégeps et aux universités de rester discrets au sujet des 101 projets d’infrastructures qui ont été retenus par Québec et Ottawa.» Également, le journal indique que : «La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, compte dévoiler au cours des prochaines semaines les initiatives appuyées par les gouvernements Couillard et Trudeau. Elle compte multiplier les «bonnes nouvelles» dans toutes les régions à compter du mois de janvier.»

La direction du cégep, quant à elle, note qu’ «une annonce locale est maintenant à prévoir en début d’année 2017, en présence de Mme David.»

La ministre «investit» au cégep

Dans une récente entrevue publiée hier dans le journal Le Devoir, la  ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, indiquait que le gouvernement Couillard allait remettre 12 millions de dollars dans les cégeps et les université de la province pour le 31 mars prochain. Cette somme qui devrait être consacrée en majeure partie aux cégeps, pour répondre aux besoins en «formation continue et en formation d’appoint», prévient la ministre. Cette dernière formation est destinée «aux nouveaux arrivants qui doivent parfaire leurs connaissances afin d’exercer leur profession ou leur métier». On peut lire également :

«La ministre veut aussi investir davantage dans les AEC. Elles offrent à des étudiants la possibilité d’obtenir une formation technique spécialisée sans passer par la filière du diplôme d’études collégiales (DEC) qui requiert trois années d’études. […] Hélène David se dit partisane des cégeps et de la formation générale en français et en philosophie, même pour le cégep technique. […] Mais elle se dit ouverte à certains assouplissements pour favoriser l’accès aux formations courtes. […] Sa troisième priorité porte sur les « petites cohortes » dans les cégeps en région. Déclin démographique oblige, plusieurs cégeps pourraient abandonner certaines formations parce que le nombre minimal d’étudiants n’est pas atteint. La ministre entend abaisser les seuils des cohortes, ce qui implique des coûts, afin de permettre aux cégeps de garder des étudiants qui, autrement, quitteraient la région.»

L’éducation, un bien commun ?

Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, estime que

«l’éducation doit enseigner comment vivre sur une planète sous pression. Elle doit viser l’alphabétisation culturelle, sur la base du respect et d’une dignité égale pour tous, et contribuer à tisser ensemble les dimensions sociale, économique et environnementale du développement durable.»

C’est dans cette optique de développement que

«l’éducation et le savoir doivent être considérés comme des biens communs mondiaux. Cela signifie que la création des connaissances, leur contrôle, acquisition, validation et utilisation sont communs à tous les êtres humains en tant qu’effort collectif social. La gouvernance de l’éducation ne peut plus être séparée de la gouvernance du savoir.»

Voilà les principaux enjeux que pose l’UNESCO dans le document «Repenser l’éducation; vers un bien commun mondial?». Cette réflexion pose d’importantes questions sur les enjeux de l’éducation au XXIe siècle. Dans le contexte actuel, où les sociétés sont en pleine transformation, quels sont nos besoins et quelles devraient être les finalités de l’éducation? Comment celle-ci devrait-elle être organisée?

Il s’agit de notre avenir commun. Et l’avenir commence ici maintenant. Localement, dans notre cégep, comment peut-on faire valoir et protéger ce bien commun et comment peut-il être organisé? Voilà un important chantier qui mérite d’être entrepris.

Bilan de mi-parcours

Le temps est venu de faire un bilan sommaire de nos réalisations. 

Cet automne, l’équipe syndicale a commencé à élaborer un plan de travail et à définir une approche globale qui orienterait la manière d’aborder les différents dossiers qu’elle a à traiter. L’approche que nous avons choisie est de placer, autant que possible, le corps enseignant en amont des décisions plutôt qu’en réaction. Notre intention vise à éliminer une série de problèmes et de conflits avant même qu’ils ne surgissent. Nous voulons ainsi avoir une part active dans les décisions qui nous concernent en tant que communauté enseignante et collégiale et nous croyons que le SEECD peut y apporter une contribution significative.

Le premier pas à franchir est de sensibiliser les enseignants à l’importance de leur engagement au sein de la communauté. Nous souhaitons parallèlement développer une saine relation avec les gestionnaires responsables des décisions administratives. Celle-ci repose sur la reconnaissance réciproque des compétences et de l’expertise, sur l’écoute mutuelle ainsi que sur le respect et la coopération plutôt que la confrontation. Il s’agit, à notre avis, de conditions préalables à la reconnaissance et au développement de l’autonomie professionnelle des enseignants. En plus des nombreux dossiers individuels et confidentiels que nous traitons, de multiples actions ont été entreprises à l’effet de renforcer les liens qui nous unissent au corps enseignant et aux autres communautés qui oeuvrent au sein du cégep.

Cette perspective place le syndicat dans une position différente de celle qu’on lui attribue habituellement. Notre approche se veut constructive, créative et souple et elle implique un rapport au temps qui est différent. Si ses effets se feront sentir à moyen et à long termes, déjà nous croyons pouvoir en identifier quelques-uns. Dans ce 4e numéro de Panorama21, nous vous présentons ce que nous estimons être différentes avancées réalisées depuis le début du trimestre. Elles sont modestes mais concrètes. Surtout, elles sont motivantes et donnent de l’espoir.

Comme l’écrit Srdja Popovic, « La vie prend tout son sens — et elle est aussi beaucoup plus amusante — quand vous la prenez en charge et vous lancez dans l’action. »

Bonne fin de trimestre!

Visite de la ministre

Ayant annoncé qu’elle désirait mieux comprendre les enjeux propres à chacun des cégeps, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David, a entrepris cet automne une tournée des institutions collégiales. Elle sera notamment au Cégep de Drummondville dans la matinée du lundi 14 novembre prochain.

La ministre rencontrera la directrice générale du collège, madame Brigitte Bourdages, et deux représentants de chaque exécutif syndical. Cette rencontre de 20-30 minutes aura lieu en présence de membres de la direction du collège et de deux représentants du conseil d’administration.

Les représentants syndicaux devaient identifier, cinq jours à l’avance, un sujet que leur instance aimerait adresser à la ministre ou encore une question qu’ils aimeraient lui poser. Le bureau syndical du SEECD a décidé de demander à la ministre quel projet de société elle associait à sa vision de l’éducation. La discussion avec elle durera une dizaine de minutes.

Les représentants du SEECD profiteront de l’occasion pour lui remettre une copie du Mémoire de la FEC présenté dans le cadre des consultations concernant le projet de création du Conseil des collèges du Québec et de la Commission mixte de l’enseignement supérieur et les suggestions de modifications au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC). Le mémoire a été déposé au comité chargé de la consultation sur la création du Conseil des collèges le 10 novembre. Malheureusement, la ministre était absente.

Rappelons que le comité est constitué de M. Guy Demers (auteur du Rapport du chantier sur l’offre de formation collégiale), de Mme Rachel Aubé (ex-directrice des études au Cégep Beauce-Appalaches) et de M. Louis Lefebvre (ex-directeur général du Cégep de Saint-Félicien).

Nouveau directeur des études

Le Conseil d’administration du collège a procédé, le 25 octobre, à la nomination de M. Mario Carrier au poste de directeur des études pour un mandat d’une durée de cinq ans. M. Carrier est issu du Cégep de Granby où il est, depuis 2008, directeur adjoint des études et où il agit à titre de responsable de la gestion des programmes et des ressources à l’enseignement. Il succédera à M. Pierre Asselin qui prendra sa retraite au  le 23 décembre prochain. Des représentants du SEECD ont assisté à la séance du C.A. et ont souhaité la bienvenue au nouveau directeur.

Le temps du dialogue et de la coopération

La négociation de 2015 a permis de semer les graines de quelque chose qui dépasse la mobilisation : la coopération.

L’an passé, à pareille date, nous étions mobilisés afin de dénoncer la lenteur des négociations, mais surtout pour demander au gouvernement de nous reconnaître à notre juste valeur et pour lui faire comprendre que tout recul sur nos conditions de travail actuelles était inacceptable. Bravant le froid et la pluie, nous sommes restés debout. Drummondville a connu l’une de ses plus grandes manifestations depuis des lustres. Dans cette effervescence, nous avons eu l’occasion d’avoir de belles discussions avec nos collègues, mais surtout de faire connaissance avec des collègues qui nous étaient jusqu’alors presque inconnus.

Aujourd’hui, nous les saluons et discutons avec eux, qu’ils soient employés de soutien, enseignants, professionnels ou cadres. La grève a permis de créer des liens. Il faut maintenant resserrer ces nouveaux liens.

Participation

Tous les membres « constituent » le syndicat et les assemblées sont des moments importants pour discuter de l’avenir de notre profession et du développement du cégep, notre milieu de vie. Des décisions importantes sont prises lors des assemblées mais, malheureusement, on constate souvent une sous-représentation des membres. Votre opinion est importante. Venez la partager en assemblée et prenez part aux décisions qui vous concernent directement.

Appel à la collaboration

Une multitude de projets se développent au cégep en ce moment. Il arrive parfois qu’un projet soit porté par une seule personne. Lorsque cette personne n’a plus le temps ou l’énergie nécessaire pour s’occuper du projet, ce dernier peut disparaître ou être laissé à l’abandon. Il ne faut pas avoir peur d’aller voir nos collègues pour leur proposer notre aide ou notre participation. À titre d’exemple, une personne qui aime la nature et le jardinage peut s’impliquer dans le « décor comestible » du cégep. Le club de lecture ou encore les soirées d’astronomie permettent de magnifiques échanges sur des sujets passionnants. Pour ceux et celles qui aiment les arts, aller voir, avec d’autres collègues, les spectacles de danse ou de musique de nos étudiants et étudiantes peut être très intéressant.

Chaque petite action que nous faisons porte des fruits et permet de rendre concrète la « dimension humaine ». Nous pouvons tous ensemble faire du cégep un milieu de vie passionnant et motivant. Bref, la force du nombre rend nos décisions davantage légitimes et cela démontre notre réelle volonté de nous impliquer au cégep. Il faut garder à l’esprit qu’il n’y a pas que les grands combats qui unissent, mais également les petits projets locaux. C’est par le dialogue avec nos différents collègues que l’on comprend mieux la diversité des rôles dans le cégep et également leur importance !

Retour sur l’assemblée générale du 18 octobre 2016

Outre l’élection au Comité de mise en œuvre du plan d’action du plan de réussite, le financement d’une activité sociale, la question des bourses offertes par le syndicat des enseignants et la participation au fonds de partage, la majeure partie de l’assemblée a concerné les cours complémentaires, entre autres en ce qui a trait à leur attribution et aux plages horaires non régulières. Plusieurs points ont été soulevés.

L’idée de proposer de nouveaux cours et de développer de nouvelles approches pédagogiques (notamment par le biais des TIC), peut soulever un certain enthousiasme chez les enseignants parce qu’on fait appel à leur expertise et à leur créativité pédagogique. La possibilité d’offrir des cours de soir peut même convenir davantage à certains. Cependant, plusieurs enseignants voient dans les «horaires atypiques» une brèche qui les inquiète en ce qui concerne leurs conditions de travail. La date butoir du 15 novembre soumet les enseignants à un empressement qu’ils ont du mal à comprendre. Plusieurs choses restant à clarifier, l’assemblée a préféré suspendre une démarche qui lui semblait précipitée.

Compte tenu des impacts majeurs potentiels sur nos conditions de travail, le SEECD recommande :

  • Qu’aucun formulaire ne soit rempli et retourné;
  • Que chacun des départements adopte une proposition à l’effet de refuser de remplir le formulaire;
  • Qu’une vaste consultation soit faite.